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Extrait du livre « Par monts et par vaux dans Semur et le Semurois », par Nicole Bourgeois-Puchot – Editions de l’Armançon – 2001

A l’entrée du village de Champ-d’Oiseau, la petite route qui grimpe à droite passe devant le monument élevé à la mémoire de vingt-trois jeunes maquisards fusillés à l’aube du 25 mai 1944 dans les bois de Dandarge tout proches. Puis voici le village qui domine la plaine à 390 mètres d’altitude.

« Lantillliacus » est cité en 883 lorsque le roi Carloman confirme l’évêque d’Autun dans la possession de Lantilly, « qui lui aurait été donnée une trentaine d’années avant, par Charles-le-Chauve » et les vestiges qui ont été retirés de son sol attestent un site connu depuis l’antiquité. Son grand tumulus gallo-romain abritait soixante-cinq tombes lorsqu’il fut découvert par Henri Corot au XIX° siècle, ainsi que du mobilier de Hallstatt et de la Têne.

On pense que les foires qui se tenaient au village dès le IX° siècle, succédèrent à celles d’Alesia. Les maisons coquettement fleuries, dont certaines remontent au XVIII° siècle, se dressent de chaque côté des quelques petites rues qui divisent Lantilly.

L’église Saint-Martin, rénovée extérieurement, fut construite en plusieurs étapes. Fondée au XIII° siècle, par Jehan de Stainville, on ajouta au XVIII° une sacristie et une chapelle seigneuriale. Le clocher est carré, voûté d’ogives à arrêtes rabattues, quelques culots représentant des têtes ornent l’intérieur, ainsi qu’une belle piscine. Derrière l’église, la fontaine Saint-Martin vivifie les vieilles pierres du lavoir et l’on dit que son eau guérissait la méningite.