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La commune comprend 462 habitants ; sa superficie est de 16 km2 et son altitude moyenne de 130 mètres.

Histoire du village

Sous l’ancien régime, la paroisse était partagée entre deux seigneuries : une seigneurie religieuse, celle de l’abbaye de Saint-Germain d’Auxerre, et une seigneurie laïque, qui a appartenu successivement  la famille de Clermont-Gallerande, puis à la famille Gruin (des financiers proches de Nicolas Fouquet), enfin à la famille Halweyl.

Sous l’assemblée constituante, le pouvoir passe entre les mains des paysans (Jean Fouet est alors maire). Sous la Convention, retour des hommes de l’Ancien Régime (Henry Méry). A cette époque, un mauvais canular conduit le curé, Pierre Guy, à la guillotine (le 8 thermidor). Quelques semaines plus tard, un autre chef de file des catholiques du village, Georges Vincent, est assassiné.

Sous l’Empire, le nouveau maire, Athanase Banse, parvient à réduire les tensions dans le village. Ce dernier échafaude de grands projets de restauration de l’église et du cimetière, de construction d’une école, d’une mairie et d’un presbytère. Mais le produit de la vente de la coupe de bois qui devait financer ces travaux est confisqué par l’Etat.

Pour plus d’information, voir les livres de Xavier François-Leclanché (Perform Editeur) :
- Les gens de Villiers-sur-Tholon de 1650 à 1789
- Les gens de Villiers-sur-Tholon de 1790 à 1830

Extrait de « La vallée d’Aillant – Tome I – Monuments et témoins de la vie spirituelle » par Alype – Jean Noirot – Autoédition 1973

On peut assurer que cette église vient d’être sauvée. Ce n’est pas la première fois. En 1899, la foudre l’avait fort endommagée et elle fut immédiatement remise en état.

Elle avait passé sans grand dommage les graves heures du XV° et XVI° siècle, alors que le village était sous la botte de Blosset, sauf l’intérieur dont le mobilier fut entièrement détruit. Son grand portait Henri II – il est daté de 1557 – dédié à St-Jean Baptiste, tout comme le petit portail dédié à St Louis n’ont pas trop souffert de cette occupation.

Nommé dans l’acte de donation, dit testament de Théodechilde, petite fille de Clovis, par lequel était fondé le monastère de St-Pierre-le-Vif à Sens, Villiers aurait l’existence attestée depuis le VI° siècle. La pièce est certainement apocryphe comme nombre d’actes fabriqués de toutes pièces au IX° siècle par le conseiller du roi au Grand Conseil, seigneur de Villiers, et par son épouse Louise de Bragelongne.

Un calice précieux, orné d’émaux et de pierres, fut donné à l’église de Villiers-sur-Tholon par Mgr Ernest Deschamps, archiprêtre de la cathédrale d’Auxerre, natif de cette paroisse en 1868.