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CLUIS – HISTORIQUE

Des fouilles archéologiques, dans le centre du bourg, ont révélé des traces d’habitat gallo-romain. Par ailleurs, plusieurs villae ont été repérées aux alentours du village, qui devait se trouver un peu à l’écart des grandes voies romaines.

Les seigneuries

La première mention écrite date de 1001. Il s’agit du premier seigneur connu de Cluis, Giraud (Cluensis Castri Dominus). Peu après est cité Boson (Vir illuster de Closis), seigneur de Cluis et cofondateur de l’église de Neuvy-St-Sépulchre.

Entre 1100 et 1150, Cluis est divisé par voie d’héritage en deux fiefs féodaux : Cluis-Dessus et Cluis-Dessous. Deux mottes féodales sont construites. Plus tard, ceci a entrainé la division en deux de la paroisse.

Les deux châtellenies ont dès lors des histoires parallèles mais distinctes. Ainsi, en 1552, le seigneur de Cluis-Dessous, Ebbes de Déols, brûle Cluis-Dessus en représailles des attaques du roi Louis VII contre ses terres : le village et son église sont détruits parce que leur seigneur avait suivi le roi de France.

Par mariage, la seigneurie de Cluis-Dessous passe entre les mains des Chauvigny, à la fin du XII° siècle. Cette famille s’éteint en 1508 et les biens passent aux Bourbon par Louise, dernière épouse d’André de Chauvigny.

Après les Bourbon-Montpensier, la châtellenie est vendue (avec les seigneuries d’Aigurande et de Sainte-Sévère), en 1697, à Nicolas Léonor de Flexelles, marquis de Brégy, ambassadeur en Pologne et en Suède. La descendance mâle du marquis s’éteint en 1762.

En 1767, le seigneur de Cluis-Dessus, Gabriel de Montaignac, achète la châtellenie de Cluis-Dessous et réunit les deux paroisses. En 1818, la commune de Cluis est formée par la fusion de ces deux entités.

Le village

Les communautés clusiennes sont en crise démographique au début du XVIII° siècle puisque celle de Cluis-Dessus passe de 232 feux en 1709 à 191 en 1726 et celle de Cluis-Dessous de 33 à 18 seulement. L’hiver de 1709-1710 notamment cause de nombreuses pertes ainsi que la grave canicule de 1719 (qui tua beaucoup par dysenterie).

Le XIX° siècle est moins agité, les activités sont nombreuses autour du chanvre et de la vigne. La population, malgré les crises de 1850 et 1870, augmente jusqu’à atteindre son maximum en 1901 avec 2.340 habitants.

Le sol de la commune est très diversifié. Une partie contenait des nodules ferreux, qui ont donné lieu autrefois au travail du fer.

Le territoire communal est arrosé par les rivières Bouzanne et Auzon. Sur ces deux rivières étaient installés de nombreux moulins (1 sur l’Auzon et 5 sur la Bouzanne).

Actuellement, l’activité agricole est très importante au cœur d’une région d’élevage, en particulier bovins, où les cultures (céréales et oléagineux) n’occupent qu’un cinquième de la surface agricole.

La commune se trouve dans la zone de production du lait de fabrication et d’affinage du fromage Valençay.

Le 1er mai, il y a la fête du luma (escargot en Berrichon) et, tous les deux ans, l’association Le Manteau d’Arlequin organise un festival de théâtre dans la forteresse de Cluis-Dessous.