qui fut fortifiée en 1370. Les habitants avaient emprunté 750 florins d’or pour que l’édifice puisse appartenir à la fortification antérieure ; le corps de bâtiment fut donc largement remanié à cette époque.
La paroisse comportait nombre de chapelles. Celle de Saint-Michel, qui a donné son nom à un lieu-dit où elle s’élevait, date de 1624 ; elle était en relation avec l’hôpital Saint-Michel d’Auxerre qui, depuis le XIIIème siècle, était implanté dans la ville épiscopale à la « porte d’Egleny ». Cette chapelle jalonnait l’itinéraire des pèlerins qui, de l’Est de la France, se rendaient au mont Saint-Michel.
Au lieu-dit La Motte, en 1744, existait également une chapelle dédiée à St-Denis ; la statue de St-Jean, présentement dans l’église, en provient.
Une chapelle Notre-Dame-de-Pitié, sise à Anquin, fut vendue et démolie en 1790. Il n’en reste que la pieta polychrome du XVIème siècle, en pierre, recueillie dans l’église paroissiale.
Egleny se trouvait sur la route du pèlerinage à St-Jacques-de-Compostelle comme gite d’étape vers Vézelay. Un asile du pèlerin y fonctionnait dès le XIVème siècle, qui devint plus tard maison de charité. L’enseigne en était taillée dans une poutre de chêne, l’effigie du saint patron des pèlerins avec sa coquille au chapeau, son bourdon et sa gourde ; autrefois, sur la ruelle débouchant place Saint-Etienne, elle se trouve confinée aujourd’hui dans une petite courette. Les intempéries l’on sérieusement marquée. Mais Saint-Jacques, avec ses 180 centimètres de hauteur, protège toujours l’huis de sa maison d’accueil de jadis.
En 1965, les vitrages de l’église étaient brisés ; ils ont été reconstitués grâce à la bienveillance du dernier notaire de la localité, maître Maurice Grégeois et à l’habileté du chanoine André Durand, curé d’Annoux, qui en fut le maître d’œuvre. Le vitrail de St-Etienne, au chevet du chœur, comporte la tête du saint en provenance des débris de vitraux de l’église de Merry-la-Vallée ; elle est de 1831.
Lors de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, les appartements de l’archevêché de Sens furent déplacés. Une chapelle fut aménagée dans la nouvelle résidence épiscopale. C’est en 1968, des transformations étant intervenues à la suite de nouvelles règles liturgiques issues du Concile Vatican II, que l’autel, don de Monseigneur Stourm, archevêque de Sens, de la chapelle de l’archevêché vint prendre place dans le chœur de l’église d’Egleny.