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La commune comprend 1857 habitants sur une superficie de 21 km2 et à une altitude moyenne de 110 mètres.

L’attrait d’Héry réside dans son église, l’église St Louis, du XVI° siècle.

Une voie romaine passait autrefois près du village. Il en reste quelques vestiges comme un vieux pont romain entre Héry et Rouvray.

Le comédien et cinéaste Robert Dhéry ainsi que son épouse, la comédienne Colette Brosset, sont enterrés dans la commune.

Extrait de « Histoire de l’Yonne jusqu’au 14 juillet 1912 » - Librairie d’Histoire Générale Illustrée des Départements – Paris 1913

Hery ( Ariacus) – Cette localité, qui  remonte aux temps gallo-romains puisqu’on y a trouvé des tombeaux et des médailles de cette époque, est surtout connue pour le concile de 1015 (voir ci-après).

La terre seigneuriale appartint à l’abbaye de St-Germain qui y fonda un couvent de Bernardines dont il reste, près de l’église, des vestiges. Les fossés et les murs d’enceinte rasaient le clocher et ce monastère.

Héry, qui s’étend sur plusieurs kilomètres de longueur, comprend trois sections : la ville, avec l’église et le château, la partie orientale dénommée Severy et Le Tartre, au midi, où se trouvent un cimetière romain et une chapelle de ND de la Pitié du XIII° siècle. La fabrique de Seignelay y eut des terres.

Au XVIII° siècle, on y remarque deux seigneurs laïques : Anne-Léon de Montmorency et Bellanger de Rebourseaux, dont les biens furent vendus les 27 prairial An IV et 29 pluviose An V.

Le château, qui appartenait sous l’Empire à la famille Bernard d’Héry, renfermait une riche bibliothèque et une superbe collection de tableaux.

L’église :

Le clocher, qui fut fortifié, est encore orné d’un « hour », sorte de galerie en saillie. Le grand portail, dont l’archivolte est ornée de têtes de clous et les voussures d’arabesques, marie le XII° au XIII° siècle.

L’intérieur, rehaussé de boiseries, compte trois nefs et trois styles bien distincts. Tous les piliers ornés de chapiteaux ioniques avec oves aux métopes sont de style ionique XVII° siècle ; toutes les colonnettes sculptées des chapiteaux à feuilles ou crochets sont du XII°  siècle ; toutes les voûtes en pierre des nefs sont de la Renaissance fin XVI°. En général, la partie nord est plutôt XIII° et la partie sud XVI° ; les chapelles latérales correspondent respectivement à ces styles de leurs bas-côtés. Les baies sont dans le goût également ancien.

A noter un beau tableau représentant le « Martyre de saint Barthélémy » (1838) et un bénitier à poignées en fonte sur un soubassement en pierre XVI°. La chaire, en chêne, a sa rampe en fer forgé.

La paix d’Héry :

(…) La guerre dura X ans ainsi. A la fin les évêques s’émurent et proposèrent la paix en un concile qui se réunit en 1014 au château d’Héry, propriété des abbés de St-Germain d’Auxerre. Les belligérants s’étaient rendus au concile qui, considérant avant tout l’ordre public et la civilisation, imposa ses conditions : le roi prenait le duché de Bourgogne qu’il donnait à son fils Henri mais il en détachait un fief pour Renaud, fils d’Othe-Guillaume, qui épousait la fille du duc de Normandie : le fief et comté de Dijon (nombreuses autres dévolutions de territoire et projets de mariage).