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Il s’agit d’un exemple typique de village-rue (rue longue de plus d’un kilomètre)

Cette localité est le lieu de naissance de St Jean de Réôme, au prieuré de Courtangy (5ème siècle)

Au XVIII° siècle, L. Daubenton, naturaliste, disciple de Buffon, a installé dans le village une bergerie expérimentale (importation de la race ovine mérinos).

Au XIX° siècle, les agriculteurs cultivent le chanvre  qu’ils travaillent sur des routoirs à proximité de la source des Neurais.

Le 8 janvier 1871, Crépand est le théâtre d’une bataille entre les Prussiens et les Français de  l’armée des Vosges conduits par Ricciotti Garibaldi (neveu de G. Garibaldi). Il y a trois morts français.

Abbaye  Saint-Jean-de-Réome

Cette abbaye est dite la plus ancienne de Bourgogne. Elle a été fondée, selon la tradition, vers 450 par Jean, un fils de nobles patriciens dijonnais. Elle fut d’abord installée près de la source de la Réome, sur le territoire de l’actuelle commune de Corsaint, sous la forme d’un simple ermitage dans le « désert ».

Elle fut transférée à son emplacement actuel (Moutiers-Saint-Jean) aux VI° et VII° siècles. Commença alors une période de grande prospérité qui a culminé au XII° siècle. L’église abbatiale a été consacrée par l’évêque de Langres en 1177. Dans sa période la plus faste, l’abbaye a assuré son autorité sur plus de 22 paroisses, essentiellement dans l’actuel département de l’Yonne.

Il ne reste plus grand-chose de cette époque, mis à part l’iconographie ancienne et quelques morceaux de sculptures éparses, dont les plus beaux éléments ornent les musées du Louvre, de Dijon ou des collections américaines.

Les bâtiments actuels datent en majeure partie de la période de reconstruction à la fin du XVII° siècle, quand la réforme mauriste fut introduite à Moutiers-Saint-Jean. La grande abbatiale romane, malgré son bon état, fut démolie à la suite de la Révolution et ses pierres employées dans de nombreuses constructions alentours.

Louis Jean Marie DAUBENTON (1716-1799)

Son père, notaire, le destine à la prêtrise et l’envoie à Paris pour étudier la théologie mais il préfère suivre en secret des cours de médecine et d’anatomie.

Il devient médecin et exerce dans sa ville natale (Montbard) jusqu’à ce que Buffon (lui aussi originaire de Montbard) l’appelle auprès de lui au Jardin du roi à Paris (actuel Museum national d’histoire naturelle). Les deux hommes travaillent ensemble, pendant quelque dix ans, à l’élaboration de l’Histoire naturelle des animaux, dont les trois premiers volumes sont publiés en 1849.

Mais ils en viennent à  se brouiller et ont désormais des carrières séparées. Daubenton devient professeur d’histoire naturelle au Collège de France ainsi que dans d’autres institutions. Il est élu à l’Académie des Sciences et publie un certain nombre d’ouvrages, étant en particulier l’un des premiers contributeurs (900 articles) de l’Encyclopédie raisonnée des sciences, des arts et des métiers. A la Révolution, le Cabinet du Roi devient le Museum national d’histoire naturelle et il en est le premier directeur (il y est enterré).

Daubenton s’intéresse également à l’élevage et notamment à l’amélioration de la production de laine. Il introduit en France une race de moutons espagnols, les mérinos, et publie plusieurs ouvrages dont des Instructions pour les bergers et propriétaires de troupeaux. Sa statue, dans le parc Buffon à Montbard, le représente avec des moutons à ses pieds.

La colonne Garibaldi

Ricciotti Garibaldi (Montevideo 1847 – Rome 1924) est un patriote italien. Lors de la guerre franco-prussienne en 1870, lui et son frère Menotti rejoignent la France pour assister leur père, Guiseppe Garibaldi, qui crée l'armée des Vosges.

Le 19 novembre 1870, à la tête d’un corps de francs-tireurs, il attaque les Prussiens à Chatillon-sur-Seine, qu’il occupe ensuite. Il commande, en tant que Major, la 4° brigade des volontaires garibaldiens qui capturent à Pouilly-lès-Dijon le drapeau du 61° régiment allemand de Poméranie, l'un des deux drapeaux prussiens perdus pendant cette guerre qui se termine par la défaite de la France.

Plus tard, il se rend en Amérique et en Australie et revient en Europe où il est élu député. Ultérieurement, il va participer à la guerre gréco-ottomane puis à la première guerre balkanique.

A Crépand, on trouve un monument appelé « colonne Garibaldi », qui a été élevé en fait à la mémoire des volontaires morts le 8 janvier 1871.