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Plus de 95 % de la population grecque appartient à la religion orthodoxe. Celle-ci est née, en 1054, de la séparation de l’Eglise romaine et de l’Eglise de Byzance, faisant suite à la séparation de l’Empire romain entre deux métropoles Rome et Byzance (devenue Constantinople puis Istanbul).

C’est la religion chrétienne orthodoxe qui a permis au peuple hellène de conserver une unité profonde, malgré les invasions de toutes sortes et la longue occupation turque.

Cette religion est très pratiquée, la messe constituant, comme chez nous il y a un siècle, à la fois un événement religieux et un événement social. Vues de l’extérieur, les pratiques religieuses paraissent comporter beaucoup de superstitions.

Pendant les offices, qui peuvent durer deux ou trois heures, les fidèles prennent place selon un système très strict : les femmes à gauche, les hommes à droite et les enfants rassemblés sur le devant. Les fidèles marchent aussi en procession dans l’Eglise, allumant des cierges et embrassant les icônes.

Un écran (mur ou rideau), dénommé iconostase, sépare les fidèles du pope qui dit la messe. Ceux-ci n’ont donc guère l’occasion de participer à la célébration.

Les popes portent encore une longue robe noire, une large barbe et des cheveux longs ramassés en chignon, sous un chapeau rond et haut. Il ne semble pas qu’il y ait de crise des vocations car les popes ont le droit de se marier.

Les couvents, par contre, ont tendance à se dépeupler et notamment ceux très connus des Météores et du Mont Athos. En effet, les mystiques, qui se rassemblaient là, étaient surtout d’origine russe et, pour des raisons politiques que l’on connaît, la source en est tarie.

Les églises sont très nombreuses mais on trouve surtout un nombre incalculable de chapelles dont certaines sont perchées très haut dans la montagne. Leur construction résulte le plus souvent d’un vœu. Dans les îles en particulier, les marins, qui avaient réussi à échapper au naufrage, remerciaient le ciel par la construction d’une chapelle. Dans l’île de Mikonos, on prétend qu’il y a autant de chapelles que de jours dans l’année (je n’ai pas vérifié).

A chaque fois que je passe à proximité d’un de ces minuscules lieux de culte, je ne sais pas résister au désir d’y entrer pour respirer l’odeur de l’encens et pour y allumer de petits cierges filiformes.