JTCLASSBLU 15

Les Grecs se sont taillés, en cette matière, une solide réputation. Pourtant je n’ai pas l’impression que cette déviance soit plus répandue qu’ailleurs.

Simplement, la façon d’envisager le problème est différente : là-bas, on ne considère pas cela comme un vice mais comme quelque chose de naturel ; par conséquent, si quelqu’un a fait ce choix, on ne lui en tient pas rigueur et il n’a donc aucune raison de se cacher.

Cette tolérance remonte à la plus haute antiquité : à l’époque, même dans les classes sociales élevées, le rôle des femmes était limité à la fonction de reproduction et les échanges intellectuels et affectifs n’avaient lieu qu’entre hommes.

Depuis, la position de la femme s’est améliorée mais, jusqu’à une période récente, on surveillait de très près sa vertu. Comme la nature exige ses droits, les hommes qui ne pouvaient approcher les femmes, étaient bien obligés de trouver un substitut.

Certes, on rencontre dans ce pays beaucoup d’homosexuels car ils arrivent par charters du monde entier, attirés par la réputation de la Grèce en ce domaine (l’île de Mikonos est leur plus important point de ralliement).

Face à cette « demande », un certain nombre de jeunes garçons, qui mènent par ailleurs une vie parfaitement normale, ne reculent pas devant ce moyen facile d’obtenir, pour leur argent de poche, des sommes assez considérables.

(1) Dans notre langue, ce mot a été détourné de sa signification primitive qui concerne « l’amour des enfants » (de Pedia = enfants).