JTCLASSBLU 15

La seule période de l’histoire grecque connue en France est celle de la Grèce classique car elle est étudiée dans nos écoles. Cela a le don d’agacer les habitants actuels de la Grèce, qui trouvent que l’Antiquité c’est bien loin et qui se sentent beaucoup plus proches de l’Empire byzantin, ne serait-ce que par leur religion. En outre, ils sont spécialement fiers de s’être, après tant de siècles, libérés de toutes les tyrannies.

L’histoire grecque est abominablement compliquée, d’autant que les différentes parties du territoire n’ont pas connu les mêmes vicissitudes : Corfou était occupée par les Vénitiens quand Samos était occupée par les Turcs. Il faudrait donc pouvoir écrire l’histoire de chaque île, de chaque village.

Faute d’être en mesure de le faire, j’énumère seulement ci-après les grandes périodes historiques.

Civilisations  préhelléniques (3000 à 1000 avant J.C)

Les peuples méditerranéens, qui occupaient alors le territoire de la Grèce et qui étaient en contact avec l’Asie Mineure et l’Egypte, ont développé des civilisations très originales.

Dans les îles Cyclades. On a peu de détails sur cette civilisation, faute de documents écrits, mais les fouilles archéologiques font surgir des objets prouvant un état de civilisation avancé. Il semble que l’on ait rendu un culte à la déesse mère d’où les nombreuses statuettes représentant des femmes que, curieusement, on pourrait croire un produit de l’art moderne.

En Crète, se développe peu à peu la civilisation minoéenne dont l’apogée se situe entre 2100 et 1560 avant J.C. Il s’agit d’une période particulièrement pacifique puisque les châteaux ne sont même pas fortifiés (cela ne les empêchera pas, à plusieurs reprises, d’être incendiés puis reconstruits). Les rois habitant ces palais jouent le rôle de chefs civils et de chefs religieux.

Il semble qu’un culte se soit développé autour du taureau, donnant lieu en particulier à des sortes de corridas ; les têtes ou les cornes de taureaux sont omniprésentes dans la décoration. C’est l’association du nom du roi Minos et du culte du taureau qui a donné lieu à la légende du Minotaure.

Les palais étaient immenses et sans vrai plan d’ensemble, les salles et les cours s’étendant à l’infini (d’où la légende du fil d’Ariane permettant de sortir du labyrinthe).

Il semble que, dans ces palais, on ait mené une vie très confortable tournée vers les plaisirs et les arts. Les quelques fresques qui ont pu être sauvées amènent à penser que la peinture avait atteint un très haut niveau d’évolution ; il en est de même pour les objets en céramique (voir rubrique « Poteries »). Les femmes paraissent avoir joué un rôle important dans la société (la fresque dite des « Parisiennes » atteste en tout état de cause de leur élégance).

On peut visiter en Crète le reste des châteaux de Cnossos, Mallia et Phaestos. On trouve des œuvres d’art de cette période faste dans le musée d’Hiraklion ainsi que dans celui d’Athènes, notamment le résultat de fouilles à Santorin (voir rubrique « Musées »).

Civilisation mycénienne

Vers l’an 2000 avant J.C. se produisent des invasions de peuples venant du Nord : les Achéens en particulier s’installent dans le Péloponnèse aux alentours de l’actuelle Argos et construisent des châteaux forts. La période en effet n’est pas du tout pacifique et les rois doivent se protéger par d’énormes murailles. Les pierres en étaient si grosses qu’à l’époque classique, les Grecs ne pouvaient admettre que ces murs aient été bâtis par des hommes ; ils en attribuaient la construction à des géants, les Cyclopes, d’où le nom de murs cyclopéens.

Il s’agit d’une société guerrière de type féodal, d’un niveau de civilisation assez primitif mais qui se transforme au contact des civilisations insulaires. Certains événements de cette période sont particulièrement bien connus, en particulier la guerre de Troie que l’on situe aux alentours de l’an 1180 avant J.C.

Le récit nous en est parvenu à travers l’Iliade et l’Odyssée que l’on attribue au poète aveugle, Homère. On ne sait pas grand chose de lui, ni s’il était seul à rédiger ces poèmes. Comme ceux-ci ont été composés au moins deux siècles après la guerre de Troie, on estime en général qu’Homère a rassemblé différents récits relatifs à cette période que des bardes allaient chanter de châteaux en châteaux, comme au temps de notre Moyen Age.

Vous trouverez des vestiges de cette civilisation à Mycène ; c’était le palais d’Agamemnon et cet endroit est particulièrement connu par sa porte des lions et ses tombes circulaires. Vous pouvez aussi visiter Tyrinthe et Pilos (tout au sud du Péloponnèse). Les soubassements de l’Acropole appartiennent également à cette période.

Epoque archaïque

Au 12ème siècle avant J.C., la civilisation mycénienne disparaît, ruinée par de nouveaux envahisseurs, notamment les Doriens qui, par le fer et par le feu, conquièrent peu à peu toute la Grèce. Les populations terrorisées s’enfuient soit dans les montagnes soit en Asie Mineure (c’est l’origine des colonies grecques le long des côtes de l’actuelle Turquie).

Ce sont les Doriens qui créent la ville de Sparte, dans le Péloponnèse. Par ses mœurs, celle-ci se distinguera toujours des autres cités grecques : les jeunes gens et les jeunes filles étaient élevés pour devenir des guerriers, les travaux agricoles étant effectués par des populations asservies, le Hilotes.

Par la puissance de son armée, Sparte jouera un grand rôle dans l’histoire de la Grèce mais ce sera un rôle essentiellement néfaste de destruction, cette cité n’ayant développé ni l’économie ni les arts.

Cette époque archaïque, qui s’étend jusque vers l’an 500 avant J.C., est assez mal connue et s’apparente à notre Moyen Age.

C’est toutefois pendant cette période que se développent les éléments qui feront plus tard la gloire de la Grèce : organisation en cités, progrès de l’agriculture, expansion maritime, construction de monuments, organisation de fêtes religieuses. C’est en 776 avant J.C. qu’eurent lieu les premiers jeux panhelléniques à Olympie et en 582 que les jeux pythiques de Delphes deviennent panhelléniques.

De même la vie politique se transforme : les Grecs se lassent de leurs tyrans et mettent en place, au niveau ce chaque cité, des institutions plus démocratiques. Le nombre de « citoyens » toutefois est toujours resté inférieur au nombre d’habitants ; Athènes, au temps de sa splendeur, comptait 40.000 citoyens pour une population de 400.000 habitants, le reste étant constitué par les enfants, les femmes, les étrangers, les esclaves.

Au cours de cette période se développe également le particularisme des Grecs : ils sont jaloux de l’indépendance de leur cité dont les dimensions souvent ne dépassent pas celles d’un de nos cantons. Pourtant, en même temps, ils ont le sentiment d’appartenir à une communauté plus étendue, celle des Hellènes, unis par la langue et par une certaine conception de la vie, face aux « barbares » ; d’où l’organisation de rencontres telles que les Jeux Olympiques, qui marquaient cette unité.

Epoque classique (6ème au 4ème siècle avant J.C.)

Je ne m’étendrai pas beaucoup sur cette période car elle est bien connue.

Je rappelle simplement les différents combats contre les Perses (guerres médiques) qui se sont terminés  un peu après la victoire de Salamine (480 avant J.C.)

Athènes prospère et crée autour d’elle une puissante confédération. L’apogée de cette période est le gouvernement de la cité par le stratège Périclès, l’organisation politique et les différentes formes d’art étant portées à leur niveau le plus élevé.

Cette prospérité entraîne de nombreuses jalousies, lesquelles aboutissent au déclenchement de la guerre du Péloponnèse dont les protagonistes sont Athènes et Sparte.

Le déclin engendré par cette période de troubles fait le jeu d’autres puissances, en particulier la Macédoine dont le roi Philippe II s’empare de la Grèce et organise les diverses cités en une ligue dont il est le chef.

Période hellénistique (336-146 avant J.C.)


Philippe II de Macédoine meurt assassiné en 336 et son fils, Alexandre, monte sur le trône : c’est le futur Alexandre le Grand.

Il partira à la conquête de l’Asie et, après être parvenu jusqu’en Egypte, poussera jusqu’à l’Indus avant de s’installer à Babylone. Il meurt jeune et ses officiers se partagent alors son empire.

Une civilisation dite « hellénistique » voit le jour dans ces contrées conquises, mélange de civilisations grecque et orientale (principaux centres : Alexandrie, Antioche, Pergame).

En Grèce, les seules traces de cette époque sont constituées par les tombeaux des rois macédoniens que les archéologues mettent peu  à peu à jour.

La Macédoine essaie de maintenir son hégémonie sur les territoires d’Asie mais les différents roitelets se rebellent. Il s’y ajoute des invasions barbares (les Celtes parviennent jusqu’à Delphes).

Face à cette anémie progressive, Rome commence à intervenir en Grèce et bat définitivement la Macédoine à Pydna (168 avant J.C.)

Période romaine (146 avant J.C. – 395 après J.C.)

Pendant un siècle, les Romains guerroient sur le territoire grec et pillent les diverses cités.

Puis, le conquérant étant conquis par le vaincu, les Romains essaient au contraire de s’inspirer de la philosophie et des arts grecs (ils viennent dans les universités grecques et commandent des copies d’œuvres antiques).

Cela correspond à la victoire d’Octave (successeur de Jules César) sur Marc Antoine. Octave, en effet, devient Auguste et étend la pax romana aux provinces orientales.

Certains empereurs romains s’intéressent à la Grèce, en particulier Hadrien qui fera construire tout un quartier à Athènes (l’agora romaine) et Galère pour qui un palais sera construit à Salonique.

Mais bientôt d’autres bouleversements surgissent :
d’une part l’implantation en Grèce du christianisme, notamment par les prêches de l’apôtre Saint Paul (épître aux Corinthiens) ;
d’autre part, de nouvelles invasions barbares.

L’Empire Byzantin (395 à 1453 après J.C.)

C’est une période presque totalement ignorée de nos historiens. Pourtant l’Empire byzantin a duré plus de 1000 ans et nous lui devons beaucoup : ce sont des lettrés byzantins qui ont fait redécouvrir à l’Europe occidentale les textes anciens, grecs et romains, qu’ils n’avaient cessé d’étudier, déclenchant ainsi le phénomène que l’on a appelé la Renaissance.

La raison de cet ostracisme de nos historiens semble être d’ordre religieux : les catholiques romains ont pendant longtemps refusé le contact avec les catholiques orthodoxes considérés comme schismatiques. On refuse en outre de croire qu’une civilisation riche et raffinée ait existé, aux portes de l’Orient, alors que nous-mêmes étions plongés dans l’obscurantisme du haut Moyen Age.

Pour témoigner de l’importance de l’Empire byzantin, ajoutons qu’une large fraction du monde – les Balkans et la Russie occidentale – ont une culture qui s’apparente directement à cet Empire : religion orthodoxe, alphabet cyrillique, mode de vie en général.

Byzance peut être définie comme la conjonction :
du droit romain (pendant longtemps, les Grecs seront dénommés  Romaïoi ou Roumis
de la religion chrétienne
de la tradition grecque (le latin fait peu à peu place à la langue grecque).

Parallèlement, il règne au niveau du pouvoir une atmosphère de conjuration qui tend à discréditer Byzance ; sur 88 Empereurs qui régnèrent, 29 moururent de mort violente et 13 autres durent chercher refuge dans des monastères (cette tradition a été prolongée par l’histoire agitée de la Cour de Russie).

Par ailleurs, cette période est une longue suite de guerres, Byzance ayant dû lutter successivement ou conjointement contre les peuples slaves (Bulgares en particulier), les arabes, les normands de Sicile, les croisés, les Vénitiens, etc…

Byzance n’a donc jamais eu de frontières fixes. Pendant toute une période en particulier, l’Empire succombe à l’attaque de la 4ème Croisade et des Vénitiens ; Les croisés et Venise se partagent la Grèce. Toute une série de seigneurs féodaux, notamment français, s’y taillent des principautés.

En 1261, l’Empire byzantin est restauré par Michel Paléologue et connaît une période brillante.

Cette civilisation succombe malheureusement, au 15ème siècle, sous les coups des Turcs ottomans.

On trouve trace de l’art byzantin, dans la Grèce actuelle, essentiellement à travers des édifices religieux, à l’architecture typique et dont l’intérieur du dôme (le pantocrator) est décoré de fresques ou de mosaïques. A Athènes, il existe un certain nombre d’églises byzantines ;

Sur le route d’Athènes à Corinthe, se trouve le monastère de Dafni, très connu pour ses mosaïques (compte tenu des travaux en cours lors de mon dernier passage, elles doivent être flambant neuves à l’heure qu’il est).

Dans le Péloponnèse, on trouve l’ancienne ville de Mystra (tout près de la Sparte antique) qui est désertée maintenant mais qui, aux 14ème et 15ème siècles, a constitué à la fois la capitale de la Morée et un centre culturel important.

A Salonique, on trouve de nombreuses églises byzantines. Dans l’île de Patmos, l’étendard de Byzance flotte encore sur le monastère.

Les couvents haut perchés des Météores sont aussi un héritage de cette période, de même que ceux qui se trouvent sur la péninsule du mont Athos ; là, les moines prient encore pour les Empereurs de Byzance et lisent l’heure, comme le faisaient les Romains, à la hauteur du soleil (je parle par ouïe dire car les femmes n’ont pas le droit de mettre pied sur la péninsule ; on n’y admet même pas les animaux femelles).

Période turque (1453-1829)

Constantinople est prise par les Turcs en 1453 et, peu après, ceux-ci achèvent la conquête du Péloponnèse. Alors commence pour le peuple grec une longue période de souffrances : les Turc s’emparent des terres fertiles, enlèvent les garçons pour les entraîner dès le plus jeune âge, afin de constituer les fameux régiments de janissaires ; quant aux filles les plus belles, elles sont également enlevées pour peupler les harems.

Pendant toute cette période d’obscurantisme, le peuple grec parvient à conserver le sentiment de son unité grâce à la communauté de langue et grâce à la religion.

C’est toutefois seulement à partir du 18ème siècle (suite à la Révolution française) que l’idée d’indépendance resurgit et il faudra attendre l’année 1821 pour que l’étendard de la révolte se lève, débouchant d’ailleurs sur une guerre civile cruelle et sanglante (souvenez-vous de l’enfant grec qui demandait de la poudre et des balles).

La France, la Russie et l’Angleterre envoient une flotte qui détruit de nombreux bateaux turcs dans la baie de Navarin (ouest du Péloponnèse) et, en 1829, la Grèce est déclarée indépendante.

Mais une partie seulement du territoire est libérée et le peuple grec poursuit sa « grande idée » : reconstituer l’Empire de Byzance avec Constantinople comme capitale.

Il reste très peu de vestiges de l’occupation par les Turcs, d’une part parce que ceux-ci se sont contentés, la plupart du temps, de transformer les églises en mosquées et, d’autre part, parce qu’aussitôt la libération, les Grecs se sont empressés de détruire toute trace de l’occupant.

Les deux seules mosquées qui soient encore debout se trouvent l’une dans l’île de Cos et la seconde tout au nord, au milieu du lac de Ioannina. On trouve aussi quelques mosquées tombant en ruines dans la vieille ville de Rhodes.


La Grèce indépendante


Elle comprend alors seulement le Péloponnèse, la Grèce centrale et les îles Cyclades. C’est peu à peu seulement que les autres provinces, constituant à l’heure actuelle le territoire grec, sont reconquises : les îles ioniennes en 1865 (par achat à l’Angleterre), la Thessalie et le district d’Arta en 1896 (par le traité de Constantinople mettant fin à la guerre russo-turque). La Crète se soulève en 1896 et obtient son indépendance puis son rattachement à la Grèce en 1908 (officiellement en 1913). La première guerre balkanique permet, en 1912, d’entrer dans Salonique et, à la veille de la première guerre mondiale, de reconquérir une partie de la Macédoine.

Pendant cette période, la vie politique grecque est très agitée :

En 1824, une première assemblée nationale est élue et le gouvernement confié en 1827 à Capodistria. Mais de violents conflits de personnes et d'intérêts surgissent, aboutissant à l’assassinat de Capodistria à Nauplie en 1831 ;

Les grandes puissances (France, Angleterre, Russie) décident de transformer la Grèce en royaume et font appel à un prince d’origine bavaroise, Othon 1er, qui débarque à Nauplie, capitale provisoire, en 1833.

Othon 1er transporte la capitale à Athènes et démarre la construction d’une ville moderne. Toutefois, bien qu’ayant accordé une constitution, il ne parvient pas à gagner la sympathie de son peuple et doit laisser la place, en 1863, à un prince danois, Georges 1er.

Le règne de Georges 1er a duré un demi-siècle et a laissé un excellent souvenir, la prospérité revenant peu à peu en Grèce. Le roi sera malheureusement assassiné à Salonique en 1913, laissant le trône à son fils Constantin.

Cette période de l’histoire grecque est marquée par de grands travaux : construction de la ville moderne d’Athènes, creusement du canal de Corinthe (je vous recommande de vous arrêter lorsque vous passez au-dessus de ce canal ; ce serait encore mieux si vous pouviez y circuler en bateau, notamment à l’aube ou à la tombée du jour).

Les guerres mondiales

Quand éclate la guerre 1914-18, la Grèce demeure tout d’abord neutre, mais le roi Constantin est obligé d’abdiquer en faveur de son fils Alexandre (1917) et la Grèce participe à la fin de la guerre.

Des traités lui donnent la Thrace occidentale et l’administration de la région de Smyrne ; elle est en droit d’espérer la reconquête de Constantinople et la renaissance de l’Empire byzantin.

Mais le futur Ataturk, ayant repris en main la Turquie, parvient à rejeter à la mer les armées grecques qui s’enfonçaient en Asie Mineure. En conséquence, la Grèce perd Smyrne ainsi que la Thrace orientale et, par ailleurs – ce qui est de loin le plus dramatique – il y a échange de populations : les Turcs quittent le Nord de la Grèce, de même que les Bulgares ; les réfugiés grecs rentrent en nombre beaucoup élevé et il faut assurer leur réinsertion, d’où des problèmes économiques et politiques.

La république est proclamée en 1924 mais le roi Georges II est réinstallé sur le trône en 1935.

Attaquée par l’Italie en octobre 1940, la Grèce résiste héroïquement mais, les Allemands venant à la rescousse, le pays est entièrement occupé en 1941.

Suivent des années terribles pendant lesquelles la population souffre de famine.

Des maquis s’organisent dans les montagnes mais les maquis d’extrême gauche étant importants, il y a des luttes fratricides qui ne prennent fin qu’en 1949 (voir rubrique « Politique »).

Le roi Georges II parvient à reprendre son trône mais se heurte à de nombreuses difficultés.

Seul aspect bénéfique du conflit mondial : la Grèce récupère les îles du Dodécanèse et en particulier Rhodes.

L’histoire récente

Vous en avez eu connaissance par vos journaux favoris, je rappelle simplement quelques dates :
1967 – Prise de pouvoir des colonels
1974 – Retour au régime démocratique avec Caramanlis
Actuellement - La Grèce a un gouvernement « socialiste » un peu analogue à celui que nous avons eu en France à partir de 1981 ; il est dirigé par Andréas Papandreou (fils lui-même d’un homme politique très connu).

La Grèce est devenue un pays moderne de type occidental, ce que traduit son entrée dans le Marché Commun. Vous serez sans doute surpris par l’importance des usines dans et autour du Pirée.

Nota : Les lignes ci-dessus ont été écrites en 1986. En 2010, on trouve toujours les mêmes noms dans la vie politique grecque : l’actuel Premier ministre est Georges Papandreou, fils du précédent (soit la troisième génération d’hommes politiques) ; il a succédé à un Caramanlis, lui aussi descendant d’une dynastie politique.