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La famille grecque peut être qualifiée de patriarcale, c’est-à-dire qu’elle a une structure très forte et qu’elle n’englobe par seulement les parents et les enfants mais aussi les oncles, les tantes, les cousins et toute une parentèle beaucoup plus éloignée encore.

C’est pourquoi souvent, le samedi et le dimanche, on voit arriver dans les restaurants, pour déjeuner ou dîner, des familles de 20 à 30 personnes. (J’ai vu cela une seule fois en France et, m’étant renseignée, j’ai appris que c’était le musicien grec Théodorakis avec toute sa smala).

Ces liens très forts ont leur bon côté : on peut escompter l’aide de sa famille. A contrario, ils entraînent quelquefois des conséquences pénibles pour ceux qui veulent faire leur devoir.

C’est ainsi que j’ai rencontré un  jour un homme qui n’avait pu se marier et avoir des enfants avant 50 ans. En effet, après la mort de ses parents, il a dû assumer le rôle de chef de famille et il ne pouvait convoler avant d’avoir constitué une dot et trouvé un mari pour chacune de ses sept sœurs.

De même, dans ce pays où les retraites sont une invention récente, il était de coutume que l’un des fils reste avec ses parents pour assurer leurs vieux jours. C’était en général le plus jeune. Celui-ci était obligé de rester sur place même s’il avait envie de courir le monde. S’il disparaissait, c’était au frère plus âgé de prendre la relève.